Si l’épidémie d’Ebola qui sévit depuis le mois de mars 2014 en Afrique de l’Ouest a surpris beaucoup de gouvernements et d’acteurs humanitaires à la fois par son ampleur et sa sévérité, la faiblesse de la réponse internationale à cette crise, pourtant hors de contrôle depuis le mois de juillet, était quant à elle malheureusement bien prévisible. En quelques mois seulement et malgré la mobilisation de quelques organisations internationales pour tenter de l’enrayer, cette épidémie de fièvre hémorragique aura causé la mort de plusieurs milliers de personnes selon une courbe fulgurante de contamination pendant le pic de l’épidémie, et fragilisé encore plus le système de santé des pays les plus touchés. Alors qu’on enregistrait près de 5.600 décès de personnes infectées par le virus huit mois après que la confirmation des premiers cas Ebola en Guinée Forestière, les experts épidémiologiques laissaient présager récemment des perspectives de mortalité encore très importantes à plus long terme.
En octobre 2014, Peter Maurer, le Président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), regrettait que "l'aide arrive sur le terrain trop lentement, en quantité insuffisante et qu'elle [ne soit] pas assez efficace".Cette insuffisance était déjà visible bien avant le mois de septembre, au moment des appels à mobilisation lancés en par la Présidente de Médecins Sans frontières (MSF) au Conseil de Sécurité des Nations Unies – y compris celle des forces armées – ce qui est plutôt rare pour cette organisation. Cet appel inhabituel faisait en effet suite à des situations chaotiques vécues par le personnel soignant de l’organisation qui se voyait contraint lors d’afflux massifs de refuser des personnes infectées par manque de places dans certains de ses centres de traitement Ebola.
En octobre 2014, Peter Maurer, le Président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), regrettait que "l'aide arrive sur le terrain trop lentement, en quantité insuffisante et qu'elle [ne soit] pas assez efficace".Cette insuffisance était déjà visible bien avant le mois de septembre, au moment des appels à mobilisation lancés en par la Présidente de Médecins Sans frontières (MSF) au Conseil de Sécurité des Nations Unies – y compris celle des forces armées – ce qui est plutôt rare pour cette organisation. Cet appel inhabituel faisait en effet suite à des situations chaotiques vécues par le personnel soignant de l’organisation qui se voyait contraint lors d’afflux massifs de refuser des personnes infectées par manque de places dans certains de ses centres de traitement Ebola.